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Une aube nouvelle sous le soleil de Guadeloupe



Allez savoir pourquoi, ce matin-là, je me réveille avant le soleil.

Probablement pour assister à la naissance de cette nouvelle merveilleuse journée que la vie m’offre encore.

Ah, tu le sais, maintenant, que pour moi, chaque nouveau jour est un cadeau d’une valeur très estimée.


Je ne cherche pas longtemps à savoir à quand remonte la dernière fois que j’ai vu le soleil se lever. Comprenant que j’en ai à nouveau l’occasion exceptionnelle, je saute hors de mon bon lit au matelas ferme, et je me précipite sur l’unique fenêtre de ma petite chambre tropicale climatisée.


Excitée comme une petite enfant un matin de Noël, j’écarte les deux battants vitrés et voilés. J’enlève la barre de fer qui maintient les volets inviolables aux potentielles intrusions. J’actionne frénétiquement la poignée d’un seul tour de main et je repousse les deux planches verticales vers l’extérieur.


Comme si elles aussi se trouvaient enthousiastes à l’idée de me saluer enfin depuis bien des années, les premières lueurs du jour se frayent un chemin à travers la moindre fente créée par le vieillissement du bois.


Mes bras restent grands ouverts, tandis que ma face et mon buste se livrent sans protection aucune, au monde de l’autre côté de la pièce.

J’accueille cette aube toute neuve, comme un nouveau souffle de vie.

Une vague de bonheur se jette sur moi. Un bonheur simple. Un bonheur pur. Un bonheur intense. Celui d’être purement et simplement en vie, en santé, bien portante.


Le bleu encore timide du ciel, le vert affirmé de la végétation, les multiples couleurs symbolisant la présence d’autres êtres vivants aux alentours et celles des rayons saumonés émergeants du soleil, tout cela me frappe, me pénètre et me remplit à la vitesse d’un éclair, d’une inspiration.

Comme si j’avais manqué d’air pendant plusieurs années, je me retrouve essoufflée, haletante, mais surtout heureuse et reconnaissante.

Cet air parfumé de la Caraïbe n’a pas de comparaison. Je te l’assure. Il redonne vie à celle ou celui dont il compose une partie de l’ADN.


Des animaux de toutes régions et de toutes époques défilent dans le ciel. Une véritable parade de bienvenue !

Un dinosaure se métamorphose en crocodile, puis en tortue et enfin en chien, avant de s’évaporer.

Un éléphant fait la course sur le dos d’un lion, dont l’élan est freiné par un gorille géant qui change de sexe en rouspétant, pendant qu’une girafe essaie de calmer tout le monde.

Mais, il sort d’où, ce lapin gigantesque ?

Oh, un dauphin !



Je reste aussi longtemps que le spectacle dure, tandis que Mamie s’affaire, comme à ses habitudes, autour de sa belle maison blanche et verte.

C’est l’odeur de son café frais qui finit par me convaincre que ma vue a suffisamment profité. Que mon odorat réclame son tour. Que mon goût ne tarde pas, lui aussi, à se manifester et à revendiquer son temps de satisfaction.


Tous mes sens, somnolents ou endormis depuis des mois, semblent vouloir se réveiller en même temps. Ils se bousculent désormais pour me communiquer des informations sensorielles, archivées bien malgré moi, dans les plus infimes recoins de ma mémoire corporelle.



Quand on a appris à apprécier ce genre de petites choses, elles nous remplissent et nous nourrissent comme elles seules savent le faire.


Ce sont ces petites choses qui font le plus beau de la vraie vie.

Penses-y, chaque fois que tu le peux.

Chaque fois que tu en as la possibilité, profite d’un lever de soleil.

Retrouve-toi en lui. Renais avec lui.




Je te remercie de m’avoir lue jusqu’ici.

Si tu as aimé, merci de me laisser un petit cœur et/ou un petit commentaire positif.

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Et, bien entendu, continue prendre bien soin de toi et des personnes qui t’aiment.




Bises ensoleillées,

Estelle


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